christophe lidon metteur en scene
liste des mises en scene christophe lidon
CADO
Christophe Lidon le metteur en scene
Projets
Contacts Christophe Lidon

christophe lidon metteur en scene
liste des mises en scene christophe lidon
CADO
Projets
Lidon et la compagnie La Nuit et le Moment Theatre
Contacts Christophe Lidon

Armelle Heliot - L'Avant-Scène Théâtre - novembre 2007

De lui émane quelque chose de très dense, profond et quelque chose de très lumineux. C’est un être ouvert, un esprit toujours en éveil et qui s’intéresse d’abord aux autres.

Christophe Lidon a créé sa compagnie, La Nuit et le Moment Théâtre, en 1991.

Depuis, il n’a cessé de mettre en scène, des textes variés, dans des théâtres privés, des institutions, des lieux modestes, d’autres très prestigieux, en France comme à l’étranger.

C’est un artiste libre, qui exerce une autorité certaine sur les comédiens comme sur les équipes artistiques et techniques qu’il réunit : on lui fait confiance. Il n’appartient à aucun réseau, aucune coterie, il est bien trop indépendant, soucieux d’abord des textes, des spectacles dont il rêve, avant de penser pouvoir.

Il a toujours eu souci de beauté et de partage. C’est un voyageur : ses attaches sont intellectuelles, sensibles.

On ne peut citer ici tous les textes qu’il a abordés après s’être inscrit dans la lumière de Crébillon en montant plusieurs de ses oeuvres. Longtemps, il s’est tourné vers les classiques, Racine, Diderot, Shakespeare, Molière, Tchekhov, Goldoni, pour suivre le fil des propositions qui mènent jusqu’au début des années 2000 avec la Leçon de Nuit d’après Point de lendemain de Dominique Vivant Denon. Juste avant, il a monté L’Oeuf de Félicien Marceau, revivifiant une pièce alors oubliée... et, c’est paradoxalement ce qui le conduit vers la modernité : Durringer qu’il monte pour la Comédie-Française, Grumberg, Jean-Louis Bauer (un travail très particulier puisque c’est en 2002 celui qu’il propose pour l’École supérieure des arts du cirque de Châlons-en-Champagne).

Depuis, cet artiste ultra-sensible s’est plusieurs fois intéressé à des textes d’Éric-Emmanuel Schmitt et a donné avec Soie d’Alssandro Barrico, une transcription scénique miraculeuse pour un Samuel Labarthe magnifique.

Lidon, c’est cela. Il exalte les textes. Ces temps-ci, et il en est très heureux, il travaille en Espagne, à Barcelone où il vient de mettre en scène Variations énigmatiques, à Madrid où il va diriger Max von Sydow, il a des projets en France, au Théatre Montparnasse avec Claude Rich, notamment.

Mais son point fixe, c’est son travail de directeur de l’action théâtrale à Champigny. C’est là qu’il est tout entier. Dans la formation et la sensibilisation.

Sa tête ne vous dira rien et c'est pourtant la star du théâtre de demain. Cet homme de l'ombre, loin d'être sombre, met de la malice dans la mise en scène des plus grandes pièces parisiennes.

Les plus grands succès passent par lui désormais.


Amoureux de théâtre, Christophe s'est dans un premier temps essayé au métier de comédien avant de se consacrer à la mise en scène. Considéré comme l'un des metteurs en scène les plus doué de sa génération, il a pour particularité de mettre en avant le texte à travers une mise en scène  dépouillée et juste. Très éclectique, il aime le théâtre sous toutes ses formes, comédie, drame, spectacle pour enfant ou art de la piste !

 
Il crée la compagnie la Nuit et le Moment Théâtre en 1991 inspirée de la pièce du même nom dont il a signé la mise en scène. Il a ainsi monté entre autres "la Fausse Suivante de Marivaux", "Mademoiselle Julie" de Strindberg, "la Locandiera" de Goldoni, "le Songe d'une nuit d'été" de Shakespeare ainsi que "La Trilogie de la Villégiature" créée au festival d'Anjou 2000.


Particulièrement actif, le metteur en scène s'est retrouvé à l'affiche de quatre formidables projets lors de la saison 2002/2003, en dirigeant entre autre la talentueuse Danielle Darrieux dans "Oscar et la Dame Rose" d'Eric-Emmanuel Schmitt.


Cette année, il fait de nouveau parler de lui en mettant en scène simultanément trois fameuses pièces dont deux d'Eric-Emmanuel Schmitt : "L'évangile selon Pilate" avec Jacques Weber, "La nuit des oliviers" avec Frédéric Quiring et la dernière en date "Soie" d'Alessandro Baricco au Studio des Champs-Élysées qui fait déjà un carton.


Un parcours époustouflant, certes mais Lidon caresse un autre rêve, celui d'avoir son propre théâtre et d'y monter des pièces avec sa troupe.

 
Une belle promesse !


SoDA - 2005

Une grande mise en scène, pour moi, est celle qu'on ne remarque pas, elle doit être au service de l'auteur et des comédiens.


Il y a des metteurs en scène qui s'amusent à transformer une œuvre en jeu à tiroirs secrets. Christophe Lidon a été à bonne école, il n'a pas connu Louis Jouvet mais Vitez, Boutté et Lassalle, tous les trois créateurs humbles et généreux. Christophe Lidon aime le théâtre et les acteurs, son imagination est au service du spectacle, avec précision, invention et charme, il sait donner les couleurs du Temps, il travaille comme un artisan avec modestie et sensibilité, la fantaisie traverse le plateau pour mieux cerner en gros plan l'émotion. Christophe aime aussi le cinéma et le rêve.


Ses spectacles portent sa signature : intelligence, légèreté et clarté, les lumières cernent les visages pour mieux faire éclater leur fragilité. Christophe Lidon n'a pas de parti pris, il s'adapte à toutes les formes de théâtre : la comédie, le drame, le vaudeville ou la tragédie. Pour lui, les frontières n'existent pas, il a pour mission le respect et l'exigence et surtout l'amour de partager.


Merci Christophe de nous faire croire au bonheur d'être spectateur.

Jean-Claude Brialy

Marion Thébaud   2005


II aime le théâtre sous toutes ses formes, comédie, drame, spectacle pour enfants, art de la piste... Christophe Lidon est un généreux. Il affirme une "conviction culturelle" qui favorise la rencontre de tous les publics. Les théâtres ne s'y trompent pas qui, tous, l'engagent.

La saison 2002/2003, par exemple, il s'est retrouvé à l'affiche de quatre projets, mettant en scène Le Petit Violon de Jean-Claude Grumberg à la Criée, puis Maison de poupée au centre d'Art et de Culture de Meudon avant une tournée en France, dirigeant Danielle Darrieux dans Oscar et la Dame rose d'Eric-Emmanuel Schmitt au CADO d'Orléans puis à la Comédie des Champs-Elysées, enfin réglant le spectacle de fin d'études de l'école supérieure des arts du cirque de Chalons en Champagne Bye Bye Prospero. C'est dire son éclectisme, son amour des textes et des comédiens.

Il crée en 1991 sa compagnie, La Nuit et le Moment. Il a donné à sa troupe le titre d'une pièce de Crébillon fils, ce qui en dit long sur l'amour qu'il porte au XVIIIème siècle, à cette écriture qui parle du désir. Un langage permettant de privilégier un travail corporel sensuel,

A la tête de sa compagnie ou invité dans les plus grandes institutions, Comédie Française, Opéra Bastille, Centre national des arts du cirque, Théâtre de la Criée, Scène nationale de Saint-Quentin, Christophe Lidon a prouvé son savoir-faire.

Riche de son dynamisme et de son éclectisme, Christophe Lidon n'a pas fini de nous étonner. S'inscrire dans un paysage théâtral humain et sensible reste sa principale préoccupation. Chef de groupe, avide de mettre les oeuvres en pleine lumière, Christophe Lidon, sans vanité, mais avec détermination, suit son chemin :

"Je suis assez souple de caractère mais avec mon format, je crains de ne pouvoir passer par un trou de souris". Résolu et disponible.

Accueil ...

Mises en scène ...

CADO ...

Compagnie ...

Projets ...

Contacts ...

"On l’a cru un moment spécialisé dans le théâtre libertin et le XVIIIe siècle, coquin chez Crébillon, sensible-sensuel chez Marivaux...

Mais voilà qu’un jour il monte Goldoni, c’est très bien. Et Andromaque, et c’est très beau, d’une grande sensualité cruelle. Et Shakespeare, et c’est irrésistible, puisqu’il s’agit du Songe d’une Nuit d’Eté.

Il s’intéresse à Genet et aux Bonnes, et au répertoire contemporain (La Nuit à L’Envers de Xavier Durringer au Studio de la Comédie Française, Le Petit Violon de Jean Claude Grumberg à La Criée, Théâtre National de Marseille).

Dans toutes ses mises en scène pour sa compagnie La Nuit et Le Moment, il y a un sens crépitant du théâtre et des acteurs qui le font flamboyer."


Gilles Costaz

Christophe Lidon est un " passeur ". Il nous embarque et nous amène dans l’univers d’auteurs qui nous semblent à la fois si étranges et si familiers.
Dans cette traversée, il nous ouvre son propre univers, son imaginaire, ses fantaisies, créant les conditions pour que notre pensée et notre propre capacité d’invention puissent s’épanouir.

Le théâtre de Christophe Lidon est physique. La simplicité du dispositif scénique inscrit l’acteur au centre de la création. Les corps sont immédiatement en recherche, confrontés au plateau. Dans un premier temps, nus, maladroits, ils se heurtent à une vision rêvée, impatiente du spectacle, dessinée à grands traits, puis ils cisèlent au long un travail d’une implacable précision.

 
Mais Christophe Lidon est aussi un " raconteur ". Il nourrit ses comédiens d’images et d’histoires. Trouver la vie et la fraîcheur des textes, c’est pour lui une question d’atmosphère, de nuance.

 Il nous guide par la finesse de sa direction d’acteurs, toute de simplicité et de rigueur, nous rend proches les personnages, nous faisant partager sentiments troublants et émotions fortes.

Christophe Lidon est un artiste dont l’inspiration créatrice est nourrie d’humanité.

Ses spectacles, portés par l’énergie de sa troupe, ont convaincu Bernard Turin, directeur du CNAC, de lui confier la mise en scène du spectacle de sortie de la XIVe promotion des étudiants du Centre National des Arts du Cirque
.


CNAC

Armelle Heliot - L'Avant-Scène Théâtre - septembre 2010


C’est un homme qui va, un esprit toujours en alerte. Il ne se repose que dans l’action, porté par de nouveaux projets, des rêves de mise en scène, de travail avec des auteurs qu’il aime, des acteurs qu’il admire.

Depuis qu’il a créé sa compagnie, La Nuit et le Moment Théâtre, en 1991, Christophe Lidon n’a jamais cessé de travailler dans des lieux divers, modestes à ses débuts ou prestigieux désormais. Cet artiste qui est en ouverture de saison à l’affiche de productions si différentes sait qu’il ne trouverait pas tant d’énergie sans le point fixe qui le tient le plus à cœur, sa mission de directeur de l’action théâtrale à Champigny. Avec cette discipline de terrain, dans la proximité du public, il sait qu’il ne peut se disperser et que tous les projets dans lesquels il s’engage, par ailleurs, enrichissent son expérience, son action, sa relation aux autres.

Impossible, ici, de citer tous les spectacles qu’il a montés, dans des registres extrêmement différents, du classique au contemporain, du tragique au cocasse et selon des configurations qui vont du solo à la troupe bien étoffée. Crébillon, Goldoni, Shakespeare, Molière, Ionesco mais aussi Grumberg, Durringer, Baricco, Thiéry, Schmitt, Rault. À la source de son art, il y a une lecture très scrupuleuse et intelligente des textes, une connaissance des époques et de notre société. Il aime se plonger dans l’histoire, étudier, confronter, mais il adore aussi le pur présent et la rencontre avec les auteurs de son temps.

La sève même des mises en scène est un amour profond des comédiens, qu’ils soient de jeunes pousses encore acides ou des interprètes dans l’accomplissement de leurs dons. À chaque fois, c’est une aventure qu’il mène avec autorité et tendresse et, ce qui fait sa singularité, sans jamais se départir d’une pudeur certaine devant le mystère de l’autre, qu’il soit d’encre ou de chair. De La Serva amorosa aujourd’hui en tournée à ces Dames du jeudi retrouvées, sans parler de Kiki von Beethoven, il sait l’art de divertir en nous faisant réfléchir… et rire !

Christophe Lidon, le metteur en scène


http://edith-magazine.com/christophe-lidon-taille-en-pieces/

Dans son bureau orléanais, il a fait disparaître des murs toutes les affiches de pièces jouées au CADO. Non pas par irrespect de l’histoire, mais parce qu’il veut «continuer à rêver».

A 50 ans, Christophe Lidon se veut en perpétuel renouvellement. Passionné jusqu’au bout des ongles, il lit une pièce par jour pour dénicher la perle rare, celle qui lui donnera encore l’envie d’enclencher une nouvelle «aventure humaine». A l’instar de l'’Impresario de Smyrne qu’il présentera en mars au CADO.

«Je vais pouvoir parler du métier, explique-t-il, mais aussi de la place de l’argent, du pouvoir et de la séduction. Je commence à jeter, disons un regard dans le rétro…»

En fixant le passé dans les yeux, Christophe Lidon y verrait le destin d’un petit hockeyeur «mi-savoyard, mi-Suisse» -victime d’un accident «saignant» sur la patinoire – rangeant les crosses pour monter sur scène par la grâce d’un grand-père chasseur alpin l’ayant inscrit au conservatoire de théâtre. «Pourtant, je n’étais pas du tout un enfant de la balle …», confie l’intéressé.

Il faut dire qu’enfant, le petit Christophe Lidon était du genre dissipé. «J’ai fait de grosses bêtises, dit-il. Mais elles étaient grandioses. Et un peu théâtrales, même !». De comédien, le jeune homme se dirigea rapidement vers la mise en scène. «Pour être acteur, il faut que ce soit viscéral, raconte-t-il. Moi j’ai toujours oscillé entre ça et autre chose». A un sens présumé de l’adaptation, il préfère mettre en avant une forme de «souplesse». Mais avec l’envie identique de fédérer une troupe autour de lui. «J’aime l’échange, le partage et la rencontre», des valeurs qu’il place au-dessus de tout. Il lui est ainsi «arrivé de laisser tomber un projet avec une grande actrice» parce que le courant ne passait pas.

Assoiffé d’expériences nouvelles, Christophe Lidon en est arrivé à diriger le CADO, l’an dernier, afin de voir «s’ouvrir l’horizon et d’avoir le plaisir de déborder». Son objectif est ici «d’aller déranger les jeunes générations» tout en maintenant un socle de fidèles de longue date. De Paris à Orléans, son emploi du temps chargé ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation, mais ce «meneur d’hommes» refuse de se plaindre. «C’est vrai que d’accueillir Dussollier, c’est d’un chiant … !» plaisantait-il, le jour de la première de Novecento, en janvier dernier. Décontracté, charmeur, Christophe Lidon vit (de) sa passion au jour le jour. Sans volonté de s’accrocher à son poste. «Je déteste les dinosaures», lâche-t-il ainsi, au pays des monstres sacrés.

En mars, il proposera au CADO, dont il est le Directeur, sa nouvelle pièce L’Imprésario de Smyrne. Une nouvelle étape dans sa carrière à la fois escarpée et linéaire de cet homme qui n’aime pas être là où on l’attend.

Benjamin Vasset.

Edith-magazine  Février 2016