LE MISANTHROPE  -  MOLIERE

Avec Stéphane Cottin, Gregory Gerreboo, Bernard Malaka,

Emmanuel Depoix, Jacques Fontanel, Emmanuelle Marquis, Valérie Alane, François Barbin, Anne-Charlotte Bory, Marie Perrin

La mise en scène de Christophe Lidon est un vrai bonheur. Il promène avec tendresse les comédiens dans les méandres du cœur, des sentiments et de l’amour.

Pariscope

C’est un véritable petit bijou qu’a concocté Christophe Lidon. Il a extrait toute la quintessence de l’œuvre, toute sa finesse.

La Terrasse

Quel magnifique travail !

Avec «Le Misanthrope», Molière dénonce certains usages mondains. Ce qui était bon au XVIIème siècle, l' est toujours au XXIème.

Oronte, les « fashion victims » Acaste et Clitandre, l'élégante Célimène, seraient aujourd'hui dans les pages « people » des magazines. Contre cet univers rempli de fatuité, Alceste s'indigne. Mais les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Alceste n'a que les défauts de sa qualité, l'exigence morale. Pourtant celle qu'il aime de tout son cœur et même de tout son corps, représente tout ce qu'il déteste. L'amour rend aveugle.

Christophe Lidon a choisi de mettre en valeur les liens entre Célimène et Alceste. Ils représentent la dualité entre deux visions bien différentes du monde.

Christophe Lidon signe là une très belle mise en scène. Sa scénographie est traitée dans des couleurs chatoyantes qui représentent la légèreté de la société, et le noir qui symbolise la morale.

Comme toujours, la distribution est parfaite. Laurent Richard, est un bel Alceste. Il donne à son personnage une grande humanité. Ne se situant plus au-dessus des autres, il n'est plus un insupportable raisonneur. C'est un homme qui souffre et s'insurge. Célimène, sorte de petite sœur de « Gilda », en rouge et noir, oscille entre les deux mondes, joueuse avec les marquis, tendre avec Alceste. Elle est délicieusement interprétée par Anne-Charlotte Bory, toute en contraste. François Barbin est un magnifique Philinte. Il n'est que compréhension et fidélité. Tout comme Eliante, jouée par Valérie Alane.

Bernard Malaka, toujours aussi étonnant, est un Oronte impayable. Stéphane Cottin et Jacques Fontanel forment avec bonheur le duo de marquis. Marie Perrin apporte à Arsinoé toute sa sensibilité. Et comme toujours chez Lidon, les petits rôles ont leur importance, Gregory Gerreboo (Du Bois) et Emmanuelle Marquis (Basque) ont de quoi montrer leur talent. Ce « Misanthrope » nous réconcilie avec le genre humain.

Marie-Céline Nivière - Pariscope

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