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Kiki Van Beethven


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Kiki Van Beethven

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LETTRE D'UNE INCONNUE

de Stefan ZWEIG

Avec Sarah Biasini et Frédéric Andrau                      

  

NOTE D’INTENTION

Certaines rencontres avec des textes s’imposent d’elles-mêmes quand les thèmes qu’ils abordent recèlent les qualités d’émotion théâtrale dont les metteurs en scène nourrissent leur imaginaire.

« Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig est un de ceux –là.

Mon envie de mettre en scène ce texte qui m’a accompagné pendant de longues années, m’a conduit à imaginer une interprète féminine faite de fragilité et d’enfance, de lumière et d’abîmes.

J’ai proposé à une comédienne exigeante et passionnée d’être celle-ci : Sarah Biasini, avec laquelle j’ai travaillé dans « Maestro » d’Hrafnhildur Hagalin au Festival d’Avignon, et dans « l’Antichambre » de Jean-Claude Brisville –son interprétation de Julie de Lespinasse lui a d’ailleurs permis d’être nommée aux Molières-.

J’ai proposé à Frédéric Andrau, acteur aérien, d’interpréter l’écrivain, nommé R***, qui a hanté l’auteur de la lettre.

J’ai demandé à Michael Stampe, adaptateur de « La Serva Amorosa » de Goldoni, d’adapter à deux voix « Lettre d’une inconnue » en étant d’un extrême respect face au texte et à sa structure tout en dégageant la théâtralité dont j’avais besoin. Rien ne doit être transformé ou ajouté dans la création du dialogue inhérent à la structure théâtrale que j’ai choisie.

Marie-Hélène Pinon, complice de toujours, éclaire ce spectacle d’ombres et de clartés comme un parcours de lumières : Petites lucioles que l’émotion de cette inconnue fait étinceler dans la boite noire du théâtre, accompagnées des notes de piano sensibles de Michel Winogradoff.

Ce spectacle, que nous souhaitons empreint d’émotions mais aussi révélateur d’une manipulation féminine que le romanesque de l’histoire a souvent dissimulée, trouvera son écrin sur la scène du Petit Mathurins.

Christophe Lidon

Comment aimer jusqu'à la folie un fantasme ? Stefan Zweig nous livre le portait d'une femme plongée dans un amour obsessionnel pour un romancier de renom, qui fait de l'attente le sens ultime de sa vie. Ses paroles fébriles dévoilent les ravages de la passion qu'elle a porté pendant toute sa vie au destinataire de cette lettre ...

Une sublime descente aux enfers.

Le Figaro.fr  

Armelle Héliot 19 avril 2011

Sarah Biasini est une interprète dont on a toujours apprécié la sensibilité, la personnalité. Qu'elle soit la charmeuse un peu fêlée de Pieds nus dans le parc, qu'elle soit la délicieuse et si intelligente Julie de Lespinasse dans L'Antichambre de Jean-Claude Brisville, elle déploie sa sincérité avec une réserve qui touche.

C'est Christophe Lidon, déjà, qui la dirigeait dans L'Antichambre comme il l'avait dirigée dans Maestro d'Hradnhildur Hagalin au festival d'Avignon (ce spectacle nous ne l'avons pas vu). Mais ces précisions comptent car on devine une interprète qui est en confiance et un metteur en scène qui l'aime et apprécie profondément ses qualités. Au côté de Sarah Biasini dans cette partition difficile, l'écrivain nommé R***, l'homme qui hante "l'inconnue" qui lui écrit. Frédéric Andrau est parfait. Présent, il est un partenaire idéal et donne corps et vraisemblance au personnage et à la passion folle de "l'inconnue".

C'est Christophe Lidon qui rêvait de mettre en scène la nouvelle de Zweig qui a inspiré le cinéma. Deux films, celui de Max Ophüls, tourné à Hollywood en 1948 avec Joan Fontaine et le jeune français Louis Jourdan qui est pianiste dans cette version. Et aussi un film de Jacques Deray qui date de 2001, avec Irène Jocob et Christopher Thompson, Albert Rank, écrivain. Dans les deux films, on voit d'autres personnages, on voit Vienne, personnage important...

Dans la version théâtrale, la rigueur l'emporte. On revient au texte de Zweig. A cette lettre écrite comme un dernier adieu avant de disparaître définitivement. Doit-on rappeler l'intrigue ? Non si par hasard vous ne connaissez pas l'histoire, il y a un bonheur de la découverte...

C'est l'histoire d'une passion non partagée jusqu'aux abords de la folie et jusqu'à la destruction de soi. Une femme parle. Elle est pieds nus. Une heure cinq durant, elle livre son coeur, sa vie, son âme. Dans la simplicité d'une présence, la proximité, Sarah Biasini n'est jamais dans l'excès expressionniste, ce qui pourrait être le risque dans une telle partition. Non. Elle maîtrise son jeu, son interprétation. Christophe Lidon utilise tout l'espace du petit théâtre et la lumière est ici un partenaire. Frédéric Andrau, on l'a dit, dans l'écoute et en quelques mots, est remarquable. Sarah Biasini possède une très jolie voix, elle touche, elle émeut, elle bouleverse. De son déchirant personnage, elle fait une femme digne et même pudique par-delà les aveux terribles. Son beau regard, son visage troublant, sa sensualité sans démonstration, tout agit. Tout lui appartient.

Un très beau moment de grand théâtre.

Sarah Biasini, l'accomplissement par Stefan Zweig

Dirigée par un metteur en scène qui la connaît bien, Christophe Lidon, et au côté d'un partenaire très fin, Frédéric Andrau, la comédienne bouleverse dans Lettre d'une inconnue.

Dans la petit salle des Mathurins le public s'installe sans lui prêter attention. Visage encadré d'une perruque emboîtante, nul ne la reconnaît. Elle va se lever vivement, ôtant d'un geste sûr le postiche pour entrer dans la lumière. Il y a, dans ce bref et dense spectacle, l'accord profond de tous ses artistes : ici, la musique de Michel Winogradoff, piano présent en toute discrétion, les lumières de Marie-Hélène Pinon qui sublime les visages et sait nuancer les humeurs, les costumes sobres et inassignables, le texte, extrêmement bien adapté pour deux voix par Michael Stampe d'après la traduction (Stock) d'Alzir Hella, Olivier Bournac, Françoise Toraille, tout ici compte. Tout est de haute qualité, de haute précision.

Pariscope 4 mai 2011

Le Parisien - 2 mai 2011

Thierry Dague

"... Il fallait être gonflé pour transposer au théâtre la « Lettre d'une inconnue », récit sublime et déchirant de Stefan Zweig (1922). Le metteur en scène Christophe Lidon et l'adaptateur Michael Stampe y parviennent brillamment ..."

  

Télérama.fr - 27 avril 2011

Sylviane Bernard-Gresh

" ... Un spectacle attachant qui fait jaillir une belle émotion ..."

Le quotidien du médecin - 20 avril 2011

"La passion de Sarah Biasini : Christophe Lidon dirige la comédienne dans une partition vertigineuse. Dans l'ombre, Frédéric Andrau est parfait."

L'Express.fr  - 21 avril 2011 

Martine Acabo

"... Toute la profondeur et la sensualité du texte, l'amour de l'autre, pour l'autre, l'oublie de soi, le don de soi, résonnent sur cette scène. La lettre s'interrompt ....Les applaudissements n'en finissent pas !"

par Cécile David

" ... Le public sent le souffle tragique de cette anonyme éperdument amoureuse d'un homme, d'un écrivain croisé à plusieurs reprises mais jamais vraiment connu ..."

Chronique et vidéo France 2 (Jean-Philippe VIAUD)

http://telematin.france2.fr/?page=chronique&id_article=27911

Télérama septembre 2011


Sylviane Bernard-Gresh


Le célèbre récit écrit par Stefan Zweig en 1922 a été plusieurs fois adapté au cinéma, notamment par Max Ophuls. L'adaptation théâtrale resserre la nouvelle autour de deux personnages. Un écrivain, R., reçoit un jour une longue lettre rédigée par une inconnue : depuis l'enfance, elle est amoureuse de lui et ne vit qu'à travers cette passion. C'est une lettre d'adieu, d'amour et de folie, le récit d'une terrible descente aux enfers. La mise en scène de Christophe Lidon est travaillée. Sur une scène parsemée de petites lampes, l'atmosphère est funèbre. Sarah Biasini, qui interprète la femme, est grave, fragile, mais montre aussi une grande puissance. Elle joue sans pathos, avec une force tragique étonnante. Frédéric Andrau est R. : plus discret, il campe avec précision un homme léger et volage.

  

Reprise de

La Lettre d'une Inconnue

 au Théâtre de la Gaîté Montparnasse du 20 septembre 2013 au 4 janvier 2014

La critique de Pariscope

( Dimitri Denorme )

      Cette lettre est avant tout un testament, la dernière volonté d'une femme de laisser une trace de son amour éperdu pour un homme ignorant tout d'elle et de son existence. C'est aussi le récit bouleversant et tragique d'une passion dévorante à sens unique. Ecrire. Ecrire pour exister enfin. Pour que tout ne soit pas vain. Comme souvent chez Zweig, lorsque le récit débute, le drame est déjà joué. Cette fin initiale s'offre dès lors comme un inéluctable et bouleversant compte à rebours. La nouvelle de l'auteur autrichien se prête plutôt bien à la scène. Cette fois, c'est Christophe Lidon qui la met en scène avec élégance. Michael Stampe signe une adaptation fidèle du texte de Zweig. La belle idée bien sûr, est d'avoir évité le traditionnel monologue et réparti la parole entre les deux protagonistes. Lidon a choisi de placer son action dans un espace atemporel. Sur un plateau vide et noir où le décor se résume à quelques ampoules en suspension, l'ambiance est mortifère. Celle qui vient de perdre la vie par amour semble déjà nous emporter avec elle dans sa tombe. Seules les exquises lumières de Marie-Hélène Pinon sont là pour nous sortir des ténèbres. Le metteur en scène a particulièrement soigné sa direction d'acteurs et utilise avec intelligence l'espace de la salle. Pour donner chair à cette passion si pure, si violente et, par ailleurs si discrète, il fallait une comédienne à fleur de peau. Sarah Biasini est évidente dans le rôle. Entre grâce et charme, elle captive. Egoïstement, on rêverait presque d'être l'unique destinataire de sa brûlante confession. Son interprétation, d'une grande finesse, nous emmène au cœur d'un tourbillon d'émotions. On souffre en écoutant ses mots. On enrage envers cet homme, interprété par Thomas Cousseau, qui n'aura jamais ouvert ni ses yeux ni son cœur pour tenter de la reconnaitre. Si vous n'êtes pas allé applaudir ce spectacle en 2011, alors courez-y sans plus attendre. Certes vous sortirez de la salle le cœur serré, mais vous ne le regretterez pas.

AVIGNON 2014


Reprise de

Lettre d'une Inconnue

 au Théâtre Le Chien qui Fume

du 5 juillet au 27 juillet 2014

LETTRE D'UNE INCONNUE

de Stefan ZWEIG

Avec Sarah Biasini et Frédéric Andrau, puis Thomas Cousseau

Théâtre des Mathurins                        

  

LEBRUITDUOFF.COM / 19 juillet 2014.
AVIGNON OFF : Lettre d’une inconnue / Stefan Zweig / mes Christophe Lidon / au Chien qui fume du 5 au 27 juillet à 11h.

Vraiment bouleversant, tant la mise en scène minimaliste et l'interprétation raffinée sont au service de la puissance du texte...

Toute la puissance suggestive de l’œuvre de l’écrivain autrichien, membre éminent de la fine fleur de l’intelligentsia juive viennoise, ami de Sigmund Freud, d’Arthur Schnitzler, de Romain Rolland, de Richard Strauss ou encore d’Émile Verhaeren, se retrouve intacte dans l’adaptation pour le théâtre proposée ici par Michael Stampe. Quant à Christophe Lidon, sa mise en scène très dépouillée (seules quelques petites loupiotes sur un plateau vide), faite d’ombres et de lumières, éclaire au mieux le jeu tout en subtilité des deux acteurs – Frédéric Andrau, en écrivain volage et Sarah Biasini, en amoureuse transcendante – remarquables eux aussi de sincérité distanciée.

Si le mot passion a un sens, il le trouve là dans l’amour inconditionnel et jamais avoué de cette jeune femme qui avant de se donner la mort écrit une longue lettre à celui pour qui elle a brûlé sa vie. Elle était une toute jeune fille de treize ans à peine quand un écrivain est venu s’installer, à Vienne, dans l’appartement voisin de celui où elle habitait avec sa mère, veuve. D’emblée séduite par le raffinement des objets (livres à reliure à l’or fin, statues hindoues, peintures italiennes…) du nouvel arrivant, elle allait l’épier des années durant sans révéler la passion ravageuse qu’il lui inspirait. Les circonstances feront qu’à deux reprises, elle passera incognito une nuit avec celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer sans le lui dire. Enceinte de lui, elle élèvera seule l’enfant (le double de l’aimé) mais lorsque ce dernier mourra, emporté par une grippe, elle ne pourra survivre à cette double disparition. D’où la lettre qui parviendra à son destinataire lorsqu’elle ne sera plus de ce monde…

La subtilité de Michael Stampe et de Christophe Lidon est de mettre ensemble sur le plateau les deux « amants » qui ne se sont jamais rencontrés jusqu’alors puisque, les deux ou trois nuits passées ensemble, l’ont été sans que l’écrivain « reconnaisse » qui elle était. Ce dialogue au-delà du miroir, entre celle qui ne fait plus partie de ce monde mais qui a gardé toute la beauté sensuelle de l’amoureuse éperdue, et celui qui a passé sa vie à collectionner les conquêtes amoureuses dans un ballet étourdissant, est saisissant de vérité sur ce qu’aimer veut dire. A chacun sa vérité dans ce domaine où la raison est la dernière à être convoquée.

Irradié par la pureté de la passion dépeinte par Stefan Zweig qui lui aussi, en d’autres circonstances, a choisi de se donner la mort quand la vie ne lui semblait plus digne d’être vécue, et conquis par la représentation qui en est ici donnée, le spectateur devient lui aussi, et quand bien même devrait-il à son tour en payer le prix, envieux de ce qui s’est joué là, d’essentiel.

Yves Kafka

http://lebruitduoff.com/2014/07/19/lettre-dune-inconnue-minimaliste-et-bouleversant/

"LETTRE D'UNE INCONNUE" : MINIMALISTE ET BOULEVERSANT

Posted by lefilduoff on 19 juillet 2014 ·

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