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L'INTRUS

de Antoine RAULT

Avec Claude RICH, Nicolas VAUDE, Jean-Claude BOUILLON, Delphine RICH et Chloé BERTHIER

Comédie des Champs-Elysées

NOTE D’INTENTION

Nous sommes ici dans la tête d’Henri, grand scientifique qui, comme sur un échiquier, va pousser les pièces de sa réflexion dans un jeu fait de doutes et de remords, dont il ne connaît pas complètement les règles.

Ce pacte avec l’Intrus, puisqu’il en est question, va lui permettre de vivre et revivre ce qu’il pense avoir négligé dans son existence et qui aujourd’hui, à l’heure du bilan, l’obsède.

Le Théâtre va alors développer toute la magie dont il est capable pour faire de cette joute intime et philosophique entre Henri et l’Intrus un moment de spectacle où le passé et la fantaisie des vies qu’Henri aurait pu vivre se télescopent sous nos yeux.

Claude RICH mène la danse et donne à Henri toute la dimension nécessaire pour explorer les facettes de rire et d’émotion que propose l’histoire de cet homme qui se retourne sur son chemin de vie.


Nicolas VAUDE est l’Intrus, entre diable personnel et culpabilité ayant pris forme humaine, qui jongle tour à tour avec son charme et son mystère.

Dans un décor où le dédoublement et le reflet créent des perspectives comme autant de vies possibles, et où le noir et le blanc stylisent et codifient un univers mental, les personnages de la vie d’Henri vont enfin lui permettre de lâcher prise et de franchir le seuil de sa vie terrestre.

Catherine BLUWAL, Marie-Hélène PINON, Claire BELLOC et Michel WINOGRADOFF, qui composent mon équipe, inventeront avec moi les règles de ce jeu inattendu d’un Faust contemporain.

Christophe LIDON

  

lefigaro.fr - Nathalie Simon -  22 août 2011

Claude Rich et Nicolas Vaude lors d'une répétition. Le duo fonctionne à la perfection. Crédits photo : SEBASTIEN SORIANO/LE FIGARO

Claude Rich pactise avec le diable

L'acteur répète L'Intrus , nouvelle pièce d'Antoine Rault à la Comédie des Champs-Élysées. Époustouflant.



Il répète avec envie: «Vous avez de la chance.» Le gardien de la sécurité de la Comédie des Champs-Élysées a raison. On va voir Claude Rich répéter L'Intrus, la nouvelle pièce de d'Antoine Rault. Chemise à petits carreaux bleus et blancs, le comédien relit ses répliques, installé dans un fauteuil clair, à deux pas d'un lit d'hôpital recouvert d'un drap. Plutôt en forme, il prête son aisance à Henri, un grand savant qui a passé trente ans à étudier la maladie d'Alzheimer. Un jour, un curieux intrus, campé par le très fin Nicolas Vaude, lui propose un pacte : une «dernière jeunesse», le bonheur comme il ne l'a jamais vécu, en échange de sa vie.

D'Antoine Rault, Claude Rich avait déjà joué Le Caïman et Le Diable rouge. «Cette troisième pièce me perturbe, confie le comédien, il y a une confusion entre le personnage et moi. J'ai toujours essayé de mettre ces moments-là entre parenthèses. Je suis obligé d'y penser et je commence à avoir des fantasmagories. Ma mère est morte de la maladie d'Alzheimer. Je crois en Dieu, Henri se pose mille questions, moi, j'ai plutôt la foi du charbonnier…»

Pour cause de vertèbre récalcitrante, cette bête de scène porte une ceinture autour de la taille. «La ceinture du toréador», observe Christophe Lidon qui raconte que son «poulain» passe par divers états; peur, angoisse, fatigue… «À un moment, je suis même le diable !», s'enthousiasme Claude Rich avec un sourire de gamin. «Tu n'oublies pas que tu es normalement en pyjama, blanchâtre, fantomatique, Nicolas, lui, en porte un sombre, c'est ton double», lui rappelle le metteur en scène.


«On dirait deux escrimeurs!».

Henri s'allonge sur le lit, une paire de lunettes dans la main, l'autre dans sa poche: «Est-ce que tu as souscrit un contrat prévoyance obsèques?», lui balance sans ménagement «l'intrus». D'emblée, le duo qui travaille ensemble depuis seulement quinze jours apparaît évident. Ces deux pointures se sont trouvées.

Sur le plateau, on ne voit qu'elles. «Claude, pour le côté cosmogonie, tu peux penser à Galilée», propose Christophe Lidon. «D'autant qu'il l'a joué dans le passé», rappelle Delphine Rich, sa fille qui interprète justement celle de son personnage. «Là, c'est bien, on sent les deux cerveaux, on dirait deux escrimeurs !», félicite le metteur en scène. «Une petite pause Claude?», «Non, ça va», répond l'intéressé. Tant mieux. On savoure sans modération ce moment privilégié.

Le Parisien - Thierry Dague - 9 septembre 2011

Le Quotidien du Médecin - Armelle Héliot - 21 septembre 2011

Philippe Chevilley - Les Echos - 26 septembre 2011

Prestidigitation

«L'Intrus», donné à la Comédie des Champs-Elysées : Le duo Claude Rich-Nicolas Vaude y fait des étincelles, portant haut et fort une pièce brillante, mais casse-gueule d'Antoine Rault qui revisite le thème faustien. Henri (Claude Rich), un grand scientifique à l'automne de sa vie, reçoit la visite d'un drôle d'intrus (Nicolas Vaude), le diable probablement, qui lui propose de troquer une fin horrible (Alzheimer), contre une seconde jeunesse. Ce diable «personnel», réel ou inventé, va le contraindre à faire le grand examen de sa vie.

La mise en scène de Christophe Lidon tient de la prestidigitation : jeux de miroirs, décors mi-manoir hanté, mi-music-hall, inversions de rôles ultrarapides (quand Henri troque sa peau contre celle de «l'intrus»). Une course folle, qui malgré quelques scories, s'avère diablement efficace.

L'essentiel de la réussite du spectacle tient à la formidable complicité de Claude Rich et de Nicolas Vaude, capables d'échanger leurs personnages à la vitesse de l'éclair, comme s'ils ne faisaient qu'un : homme ou démon, malicieux, inquiétant et pathétique. Jean-Claude Bouillon, Delphine Rich et Chloé Berthier assurent en bons petits soldats les seconds rôles.

  

Rappels  novembre 2011