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L'INDIGENT PHILOSOPHE

de MARIVAUX


Avec Claude BRASSEUR


Théâtre de l'Atelier

Il fait sombre au pays des Lumières ...


N'est-il pas temps de faire de nouveau jaillir les idées lumineuses de nos Encyclopédistes ?


Notre indigent sait de quoi il parle et, grâce aux mots de Marivaux, il distille optimisme et joie de vivre !

PUBLIKART.net   le 2 mars 2017

L’indigent Philosophe marque le retour de Claude Brasseur au théâtre : ****

C’est un Claude Brasseur âgé de 80 ans qui monte sur les planches du Théâtre de l’Atelier pour interpréter un personnage de Marivaux auto proclamé L’indigent philosophe. En rédigeant ses mémoires, il partage ses réflexions sur les gens de son temps tout en soulignant sa philosophie de la vie. Abhorrant la vanité de ses contemporains, il est un ancien riche ruiné à force de plaisirs dispendieux. Mais il ne regrette rien et multiplie les réflexions truculentes sur sa perpétuelle quête de joie dans l’existence. Accompagné d’une violoncelliste complice, le comédien s’amuse en jouant les phrases ciselées du célèbre auteur du XVIIIe siècle tout en gratifiant le public de remarques qui font mouche.


Une philosophie de la vie

C’est un personnage d’âge mur qui disserte sur les leçons que la vie lui a apprises. De la joie en chaque instant et un regard distancié sur les vanités de ses semblables sont ses enseignements les plus révélateurs. Dans une mise en scène accumulant les chaises et réduisant au minimum les mouvements, Claude Brasseur parcourt les ligne de Marivaux avec un art consommé du phrasé et de l’élocution, lui qui a débuté sa longue carrière en 1955 avec plus de 35 pièces interprétées tout au long de ces années. Sa compère violoncelliste réagit à ses remarques tout en interprétant de délicats morceaux pour structurer la pièce. Le texte semble faire écho à l’existence du vénérable comédien tant il s’en amuse avec des ajouts facétieux comme autant de parallèles avec notre époque. Son regard toujours affuté en dit autant que ses mots et c’est un véritable plaisir de le retrouver sur une scène, lui qui n’a jamais caché son plaisir de jouer pour un public suspendu à ses lèvres.

Le public nombreux fait un triomphe à un comédien qui marque une fois de plus le théâtre de son empreinte. Quand résonne la dernière phrase, le silence se fait, tant elle parait d’une vibrante actualité. Me nuit-on ? Me fait-on du mal ? je le pardonne, mais ne m' humiliez pas.

Claude Brasseur nous renvoie à la seule vraie richesse de l’Homme : son âme

Qui de mieux que l’extraordinaire Claude Brasseur pour porter ce personnage de clochard philosophe de toute sa gouaille tendrement moqueuse ? Claude Brasseur qui du haut de ses 80 ans et de son immense talent d’acteur peut mêler aux mots de Marivaux ses propres constatations sur le Monde qui l’entoure. Seule une violoncelliste l’accompagne sur scène, ponctuant mélodieusement la lecture de l’acteur. Son autre compagne : une carafe de vin qu’il vide goulûment entre chaque souvenir égrené.

Les mémoires d’un jouisseur : Il n’y a que la joie qui soit raisonnable

Cet homme vieillissant et ruiné, relit les feuillets qu’il a écrits sur sa vie passée, et où transpire à chaque page sa Philosophie de Vie : la Philosophie de la Joie. Il était riche, il est désormais ruiné, il ne vit plus dans sa patrie, la France. Il a été héritier, riche puis pauvre, soldat puis déserteur en fuite, et ensuite comédien de campagne.

L’orgueil de feindre des vertus qu’on n’a point

Cet indigent philosophe nous parle de la vanité humaine, de la cupidité des hommes, de Dieu, des femmes, de l’alcool, du Pouvoir de la Politique, du snobisme des bourgeois de Province, des sentiments amoureux, des amitiés intéressées, des conventions, de ses compatriotes, de la prétention des beaux esprits parisiens, de la méchanceté («Dire du mal de quelqu’un est une manière de se plaindre de son indifférence pour nous»), de l’oubli, du pardon….

On ne quitte pas Claude Brasseur des yeux, on boit chacune des ses paroles, chaque mot du texte de Marivaux. La nuit tombe autour de lui, l’indigent philosophe quitte la scène. Allez le découvrir et adopter sa philosophie de la Joie.

http://www.carreor.tv/lindigent-philosophe-ou-la-philosophie-de-la-joie-au-theatre-de-latelier/

http://theatreauvent.blog.lemonde.fr/

C’est sur le ton de la confidence, avec son costume d’époque que Claude Brasseur convie le public à une lecture toute joyeuse, toute lumineuse de l’indigent philosophe issu des Journaux de Marivaux.

Grâce à la présence de Claude Brasseur, le texte constitue une sorte de portrait idéal d’un indigent qui a suffisamment vécu pour discourir des vanités humaines avec humour et un chevaleresque détachement.

En parlant de son âme l’indigent dit «Je l’ai stylée à tout, c’est vraiment une aventurière»

Mais derrière la bonhomie ou la nonchalance de celui qui dit «Personne ne viendra m’escroquer les moments que je prétends passer à ne rien faire, vive les loisirs de ceux qui n’en ont guère !» il y a le regard d’un homme lucide qui voit dans la vanité la source de la méchanceté humaine.

Il est pauvre, soit mais «Ne m’humiliez pas» prévient-il ses auditeurs.

C’est que l’indigent a du poil de la bête. C’est un artiste de la vie qui sait ce que trinquer veut dire au propre et au figuré mais surtout un épicurien plein de malice.

Cette philosophie là nous pique en cette époque très matérialiste où l’éloge de la pauvreté pourrait faire frémir. Cela dit, cela n’a pas de prix d’avoir l’esprit libre, cela n’a pas de race, pas de classe sociale, cela frise l’herbe folle, l’herbe sauvage.

Paradoxalement, cet indigent philosophe et la violoncelliste qui l’accompagne semblent sortir d’un tableau au Louvre.Mais c’est un tableau vivant qui saisit nos papilles par la voix de Marivaux et de son interprète !

Blog Le Monde - THEATRE AU VENT -Evelyne Trân -18 Mars 2017

Par Nathaly pour Carré Or TV

http://www.atlantico.fr/decryptage/claude-brasseur-marivaux-proche-profond-et-touchant-2998278.html#oLFo4UeO4VurQLsB.99

Un grand acteur pour un grand texte !

Texte rare et encore inédit au théâtre, «L’indigent Philosophe» est une histoire courte de Marivaux publiée dans ses journaux en 1727. Véritable découverte, ce trésor dormait dans les entrailles de l’œuvre de Marivaux. Notre indigent philosophe nous fait part de toutes ses réflexions sur son époque et sur sa vie passée. Il ne cultive pas l’amertume de l’échec et des regrets. Chaque moment doit selon lui être une joie.

allegrotheatre.blogspot.fr

Claude Brasseur : un Marivaux proche, profond et touchant

Françoise Hamel - Atlantico.fr


L'AUTEUR

Marivaux ! Un auteur que ses contemporains commencèrent par mépriser tant son style et sa liberté déroutaient .

Il cherchait des formes nouvelles et inversait les rapports sociaux. Un scandale ! Au début du XVIIIe siècle, c'était le théâtre de Voltaire, plus ampoulé, qui était à la mode; pourtant aujourd'hui, il n'est plus joué. En revanche, les pièces du novateur Marivaux ont traversé les siècles.

L'indigent philosophe est adapté d'un recueil de ses textes publié en 1728 « Des espèces de Mémoires», selon Marivaux.


THÈME

Un vagabond philosophe, un «babillard», un «indigent» mais pas du cerveau, s'adresse à nous et montre ce qu'il est et comment il pense. Complètement fauché, son nouveau métier est de pratiquer la Joie. Le voilà devenu un épicurien, au vrais sens du mot : savoir vivre avec peu et y puiser ses bonheurs petits ou grands.

Précisons que Marivaux venait d'être ruiné par la fameuse banqueroute de Law à qui il avait acheté des actions du Mississipi, affaire dans laquelle il avait engagé la fortune de son épouse. Dégoûté des aventures financières il annonça qu'il avait trouvé un meilleur moyen pour nourrir sa famille : écrire des pièces de théâtre. Quelle chance pour nous !


POINTS FORTS

- La présence de Claude Brasseur. Familier de Molière, Racine, Marivaux, il a reçu Molières et Césars. Sa voix éraillée nous saisit et nous touche. Elle contient tant de vécu et de rôles ! Costumé en Marivaux, il est vrai. On a envie de le suivre dans un certain détachement philosophique.

- Les lectures théâtrales sont à la mode et c'est heureux car elles procurent un plaisir spécial, raffiné, confidentiel, littéraire.

- Un air du XVIIIe siècle sur scène, avec des dessins de Watteau passant délicatement sur un grand rideau. Une violoncelliste. Des chaises renversées. Un chaos discret.


POINTS FAIBLES

Difficile de faire le moindre reproche à ce texte. D'autant que le lecteur n'a pu que se rôder depuis les premières représentations.


EN DEUX MOTS

Traverser les embouteillages parisiens après une journée fatigante et entrer dans le Théâtre de l'Atelier, au charme intact, fait d'emblée pénétrer dans une autre vie : celle de l'esprit et de la création. On veut bien être comme le dit Marivaux cette «bourgeoise du premier rang» et applaudir que «Le plaisir des Français est de dédaigner, surtout à Paris».


UN EXTRAIT

«Est-ce la naissance qui fait l'homme?».


RECOMMANDATION

BON : ***

lundi 13 mars 2017

L'indigent philosophe de Marivaux


La soixantedizaine flamboyante, Claude Brasseur interprète aux côté d'une jeune violoncelliste un monologue méconnu de Marivaux. L'homme né dans une famille de la haute a claqué son copieux héritage et s'en est allé sur les routes. S'accommodant de peu et doué d'une gaîté inépuisable, il a fait quantité de rencontres et de petits métiers. Il a fini par se joindre à une poignée de saltimbanques parmi lesquels il vit en harmonie.En écrivant ce texte succulent, Marivaux signifie l'importance qu'ont eu sur lui les philosophes des Lumières. On lui savait la pensée large. Il frôle cette fois l'insolence libertaire.


L'écriture pétillante du grand auteur dramatique convient on ne peut mieux à Claude Brasseur que dirige Christophe Lidon. Le voir pourfendre le monde dont il est issu, vanter les délices d'une vie aventureuse et évidement sans le sou et l'entendre dire qu'il est toujours prêt à se lier pour la vie ou quelques heures avec une belle met en joie.


On ne peut que conseiller d'aller voir ce spectacle qui ne dure qu'une heure où Claude Brasseur retrouve un personnage de la veine et de la fraîcheur de celui qu'il jouait en 1964 aux côtés d'Anna Karina et de Sami Frey dans Bande à part d'un Jean-Luc Godard qui en ce temps avait le bon goût d'adorer les chenapans.

Jusqu'au 1er Avril Théâtre de l'Atelier tél 01 46 06 49 24

Publié par Joshka Schidlow à 10h46