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L'alouette





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ZERO S'EST ENDORMI ?

de Valérie ALANE

Avec Valérie Alane, Denis Berner, Sarah Biasini, Marie-Christine Danède, Sylvain Katan, Bernard Malaka


Théâtre Artistic Athévains

LE CHANTIER...

Tout a commencé, il y a une dizaine d'années. Christophe avait proposé une lecture publique de la première version de ZERO s'est endormi ? Et puis le texte a reposé, s'est rendormi, un peu comme Zéro...

Il y a quelques mois, nous avons eu tous les deux, l'envie de retravailler ce texte. Mais pas tous seuls. Avec des acteurs et un musicien. Avec eux nous l'avons remis en chantier, interrogé, bousculé. Cela m'a donné des pistes de travail d'une grande profondeur et d'une grande richesse pour travailler. Et puis nous avons repris le travail avec toute l'équipe pour poursuivre l'aller retour entre le jeu et l'écriture.

L'HISTOIRE...

Zéro a décidé de ne plus quitter son lit. Il se réfugie dans le monde des rêves, le seul dans lequel il se sente vivant. Mais veut-il vraiment les regarder en face, ses rêves, ces liens invisibles qui pourraient lui faire découvrir une partie de lui-même, enfouie et cependant essentielle, au carrefour des mythes, des morts et de son inconscient, ... peut-être son âme ?

Aventure inattendue entre humour, introspection et magie...Situation fantastique et troublante, qui dévoile les secrets les plus cachés d'un homme. Mais est-ce que ... Zéro s'est endormi ?

L'UNIVERS SONORE...

L'univers sonore est primordial. Il sera un personnage supplémentaire du monde onirique, libre, surprenant, détonnant, envahissant parfois... La présence des chansons accentue pour moi l'idée de choc de plusieurs réalités entre elles. Le chant surgit en scène de façon incongrue, régulièrement, sans que l'on s'y attende comme le rêve brusquement envahit le réel.

 

LA POESIE DE L'ESPACE...

Le thème même du rêve crée naturellement un lien étroit aux images. Le rêve, agissant par fragmentation, transforme les images stockées dans la mémoire et en propose une nouvelle combinaison, créant un nouvel univers. Un peu comme un collage surréaliste...Ou un kaléidoscope. La vidéo permettra aux images oniriques de s'insinuer dans la vie de Zéro, sur les matériaux de son quotidien comme par exemple : ses draps, son lit, ses vêtements... Le ciel que l'on aperçoit à travers la fenêtre...

L'importance des images m'est apparue dès le début de l'écriture. Car ce sont elles, d'abord, qui se sont imposées à moi. Bloquant même les mots parfois, tant elles étaient fortes. C'est une vraie poésie de l'espace qu'il faut créer là, sur scène. Un espace mental, imaginaire, irréel envahissant le monde du quotidien où le positionnement des corps pourra être réinventé. Vont-ils tous avoir les pieds sur terre ? A quoi ressemble la machine à rêve dans laquelle ils sont montés ?

Valérie ALANE

Le joli voyage de Christophe Lidon au pays des rêves…


Séduisante, la proposition de rentrée du Théâtre Artistic Athévains qui nous donne à voir et entendre un texte à la fois amusant, poétique, et touchant de Valérie Alane, traitant de la science des rêves, baladant le spectateur dans l'inconscient de son personnage principal. Pour ce faire, Christophe Lidon signe un travail visuellement riche et surprenant, onirique à souhait (forcément), soigneusement destructuré, au sein duquel musique et vidéo, intelligemment exploitées, occupent une place essentielle.


L'histoire est originale. Zéro (c'est son prénom) ne supporte le monde qu'endormi, et vit parmi ses songes. Un jour, Alice lui propose de les photographier afin qu'il en conserve une trace. Acceptant cela, il va devoir se confronter à la réalité déformée de son existence, la décrypter, l'analyser, mettre des mots sur ses maux... Les personnages fantasmés vont alors surgir des clichés fraîchement saisis, révéler leur véritable identité, puis dialoguer avec Zéro afin de l'aider à avancer dans une vie dont il n'a pas encore trouvé la clef...


Bernard Malaka campe un Zéro intense et torturé, en questionnement permanent, face à un entourage improblable et spectral qu'il peine à reconnaître, malgré l'aide de Valérie Alane qui incarne une Alice mystérieuse et rayonnante... La drolatique Marie-Christine Danède prend les traits de sa mère, un brin perturbée et survoltée. La très juste Sarah Biasini, qui ne cesse de gagner en assurance et en précision au fil de ses aventures théâtrales, ceux d'une soeur qu'il n'a jamais eue. Le non moins impeccable Denis Berner interprète son parrain qui se révèlera être...son père ! N'oublions pas Sylvain Katan en double de Zéro (Zéro 2) aussi paumé que l'original. Avec conviction, tous donnent vie à ce charmant bazar qui ne manque pas de  profondeur.


Les images conçues par Stéphane Cottin, comédien ici vidéaste, projetées sur les éléments de décor, les accessoires et les artistes, naviguent pour leur part gracieusement entre figuratif et abstrait. Les compositions d'Alvaro Bello, sur lesquelles sont parfois couchées des paroles de chansons, achèvent quant à elles de nous transporter dans cet univers troublant aux frontières volontairement poreuses et confuses.


Beau moment.


Thomas Baudeau  sur www.fousdetheatre.com

entre rêve et réalité ...

Jusqu’au 9 décembre, Christophe Lidon met en scène au théâtre des Artistic Athévains la jolie pièce surréaliste de Valérie Alane, Zéro s’est endormi ? Entre humour fantaisiste et théories de psychanalyse jungienne, on arpente avec légèreté les rêves d’un homme qui ne voulait plus sortir du sommeil.

La pièce a pris forme dans l’esprit fantasque de Valérie Alane il y a quelques années. Désormais transposée sur les planches par Christophe Lidon, elle devient une explosion de rêves fuyants et d’images poétiques de l’inconscient, nous faisant arpenter avec fantaisie les songes d’un homme qui vont le révéler à lui-même, dans une mise en scène délirante et ubuesque d’où les images et les symboles cherchent à s’échapper sans cesse. Rythmée par des chansons et des collages vidéo, la pièce se développe sans jamais perdre pied ni imposer une vision unilatérale, portée entre autres par Bernard Malaka et la jolie Sarah Biasani.


Charlotte Bonnasse sur www.toutelaculture.com  le 06 novembre 2012

Sa rencontre avec Alice va tout chambouler. Spécialiste un peu fantaisiste de l'étude neurophysiologique du rêve, elle lui propose une chose surprenante : photographier ses songes. Un jour, les rêves de Zéro deviennent brusquement réalité, une réalité à laquelle il ne s'attendait pas ! Les personnages de ses songes vont venir lui demander des comptes et le mettre, qu'il le veuille ou non, face à lui-même.

http://www.lesouffleur.net/3484/zero-sest-endormi/

http://www.froggydelight.com/article-12577-Zero_s_est_endormi

  

Prostré depuis des jours au milieu de son lit, Zéro ne veut pas en sortir. Alors défilent dans sa chambre, ses parents, son double et même une mystérieuse photographe de rêves…

Le moins qu’on puisse dire c’est que Valérie Alane ose. Sur le thème du rêve, elle a écrit une fantaisie complètement surprenante où sont mêlés l’imaginaire, les rapports familiaux, les rêves qui construisent et ceux qui déconstruisent.

Christophe Lidon, dans un grand ballet où tout le monde se remue en tout sens, a organisé un peu le déferlement de répliques, de pensées et de personnages qui s’entrechoquent pour en faire un spectacle inclassable où sa scénographie magnifique nous fait basculer dans un univers parallèle troublant à la fois onirique, ludique et bombardé des signaux envoyés dans les circonvolutions du cerveau.

Des chansons et des images, comme autant de respirations, ponctuent cet univers singulier et décalé qui, pour peu qu’on arrive à le suivre, nous entraîne dans les méandres de l’inconscient, une zone où les auteurs de théâtre ne s’aventurent que très rarement.

Les comédiens forment une troupe plutôt attachante et jouent avec conviction cette histoire kaléidoscopique, Valérie Alane en tête dans un personnage aussi complexe que troublant. Quant à Sarah Biasini, pétillante et lumineuse, elle éclaire de son rire et de son chant cet étonnant "Zéro s’est endormi !" comme une étoile filante.

Un joli spectacle déconcertant à découvrir.


Nicolas Arnstam

Zéro s’est endormi ?

Valérie Alane & Bernard Malaka

Parce qu'il se sent infiniment plus vivant dans le monde de ses rêves, Zéro a décidé de ne plus quitter son lit. Où se situe dès lors sa réalité? Humour, introspection et magie sont au rendez-vous de cette comédie de Valérie Alane, dans laquelle la dramaturge et comédienne donne la réplique à Bernard Malaka, sous la direction de Christophe Lidon.

3 questions à Valérie Alane


Pourquoi avez-vous choisi d'explorer le thème du sommeil comme refuge aux périodes douloureuses de l'existence ?

Parce qu'il en fut un, à un moment de ma vie, pour fuir une réalité que je n'avais pas très envie d'affronter! Les rêves, qui sont autant de portes entrouvertes vers une meilleure connaissance de soi, m'intéressent aussi. J'y vois une sorte de carrefour où se retrouveraient nos mythes, nos morts et notre inconscient - qui s'y exprime bien plus librement que lorsque nous sommes éveillés, en réaction peut-être au rationalisme cartésien ambiant?! En tant qu'auteur, ces thèmes me permettent de continuer à explorer la confrontation du quotidien et de l'irréel.


Qui est Alice, votre personnage ?

Une femme qui débarque dans la vie de Zéro presque par effraction et déclenche les choses un peu malgré elle. Elle est bavarde, plutôt maladroite, encombrée par elle-même... Mais aussi généreuse et attentive lorsqu'elle entreprend de photographier les rêves de Zéro.


Quel regard Christophe Lidon a-t-il porté sur cette histoire ?

Nous avons travaillé en étroite collaboration dès le stade de l'écriture. Il nous a beaucoup nourris en tant qu'acteurs pour rendre les parcours des personnages cohérents et sensibles. Son travail sur la scénographie, les images, les musiques et les sons invente un univers onirique très particulier qui enveloppe, absorbe.


Bernard Malaka est Zéro

C'est donc à Bernard Malaka, que l'on a pu voir récemment dans Entre deux ils à L'Œuvre ou dans L'Alouette au Montparnasse, qu'il incombe d'incarner Zéro, pour lequel Alice sera peut-être le lapin blanc! «J'avais vu, il y a quelques années, un spectacle mis en scène par Christophe Lidon, Mises aux placards, dans lequel figuraient des textes de Valérie Alane qui m'avaient enthousiasmé. Ma longue collaboration avec Christophe, associée à l'exploration de l'écriture de Valérie, était pour moi l'assurance de m'exprimer dans un univers que j'aime... Et puis cet homme, Zéro, est très étrange! Son secret l'a précipité vers la porte de sortie de la vie et il n'a, comme seul ballon d'oxygène, que son sommeil et ses rêves. C'est ainsi que le spectacle rend visible ce que l'on appelle parfois le "for intérieur". Le "for extérieur" de Zéro n'est qu'un homme mal peigné, mal rasé et vêtu d'un vieux pyjama. Son "for intérieur" est en revanche très riche et l'a, sans nul doute, maintenu en vie. Autour de lui sa mère (Marie-Christine Danède), Betty (Sarah Biasini), Crocq (Denis Berner), Zéro 2 (Sylvain Katan) sont des créatures très inspirées du réel de Zéro mais accommodées à son goût! C'est avec eux qu'il vit dans sa propre dimension: il fait de sa thérapie une œuvre ou, plus modestement, un objet à sa façon!»


Dossier par Alain Bugnard

Paru le 18/11/2012

http://www.tatouvu.com/w/wwa_FicheArti/public/2963/article-zero-s-est-endormi.html 

http://www.froggydelight.com/article-12630-Zero_s_est_endormi.html

Les rêves de Zéro, qui n'en est pas un, scrutés par la plume alerte (et parfois chantante) de Valérie Alane. A expérimenter.

Ce spectacle est inclassable. Trop déroutant pour certain, il a retenu notre attention. Cette «science des rêves» joue sur différents tableaux, plonge le spectateur dans une aventure sans filet où le rationnel n’a plus droit de cité.

Qui est Zéro ? Quelle est sa quête ? Les questions restent ouvertes et, comme dans le fil d’une analyse, le personnage présente les hommes et les femmes de sa vie. Plusieurs intermèdes joliment chantés ponctuent le récit. Une installation vidéo sophistiquée complète un dispositif scénique astucieux de plateau tournant.

Autant dire qu’il faut laisser ses certitudes au vestiaire et accepter de se laisser porter par cette histoire qui peut apparaitre comme sans queue ni tête. Pourtant une réelle poésie s’en dégage, en partie grâce à des comédiens qui se donnent sans réserve. Une expérience.

Remy Batteault  sur

www.Regardencoulisse.com