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Un homme trop facile ?

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Mises en scène ...

A suivre ...

UNE JOURNEE PARTICULIERE

de Ettore SCOLA et Ruggero MACCARI

Avec Corinne Touzet, Jérôme Anger, Fabrice Michel et Huguette Cléry


Festival d'Avignon 2013 - Théâtre du Chêne Noir

Tournée 2014

Théâtre du Petit Montparnasse 2015        A L'AFFICHE  !

  

http://www.lefigaro.fr/theatre

Corinne Touzet et sa Journée particulière

Par Nathalie Simon  Publié le 09/07/2013 à 18:20

L'actrice joue une Antonietta pleine de sensibilité dans l'adaptation du célèbre film d'Ettore Scola au festival Off d'Avignon.

Ce n'était pas gagné. Transposer un chef-d'œuvre du cinéma italien, Une journée particulière, d'Ettore Scola sur scène avec des acteurs familiers de la télévision relevait même de la folie. Et pourtant, la pièce mise en scène par Christophe Lidon tient la route.

Corinne Touzet n'a rien à voir avec Sophia Loren, excepté sa plastique, mais elle prouve là qu'elle n'est pas qu'une héroïne de série ( Une femme d'honneur sur TF1).

Elle réussit à émouvoir le public en prêtant sa douceur et sa sensibilité à Antonietta, mère de famille nombreuse acharnée à la tâche et soumise à un mari macho. Face à elle, dans le rôle de Gabriele, (Marcello Mastroianni dans le film), Jérôme Anger convainc en intellectuel brillant exclus de la radio pour «cause d'homosexualité».

Le contexte historique, le 8 mai 1938, à Rome, au moment où Hitler rencontre Mussolini et les festivités qui en découlent, réunit le temps d'une journée, deux êtres vulnérables et solitaires.

L'astucieux décor de rideaux blancs resserre le jeu des comédiens et rend palpable la crainte qu'éprouve Antonietta à l'idée de sortir du cadre établi.

Sobre, simple et assez efficace, la mise en scène se contente d'encadrer le huis clos autour de deux marginaux. Corinne Touzet et Jérôme Anger se sont trouvés. Leurs partenaires, Fabrice Michel et Huguette Cléry, cherchent encore leurs marques. En 1998, Jacques Weber avait monté cette pièce avec Françoise Fabian et lui-même à Nice, puis à Paris. Cette nouvelle version aurait sa place dans la capitale.






http://www.regarts.org


Ceux qui ont vu le très beau film d'Ettore Scola, découvriront une très belle adaptation de ce film culte.

L'histoire se passe à Rome en 1938 où toute la ville assiste à la rencontre d'Hitler et de Mussolini. Cette journée sera très particulière pour Antonietta magnifiquement interprétée par Corinne Touzet, bien connue des téléspectateurs et qui démontre ici avec brio qu'elle a plus d'une corde à son arc et pour Gabriele, son voisin, l'excellent Jérôme Anger.

Une journée unique où sur fond de guerre, de racisme, toutes les barrières et les préjugés vont tomber.

La mise en scène signée Christophe Lidon est ingénieuse mélangent avec bonheur théâtre et cinéma.

Fabrice Michel et Huguette Clery viennent compléter une distribution très homogène.

La salle était archi pleine et le public ravi!

Un spectacle à ne rater sous aucun prétexte.

Robert Aburbe




http://kourandartavignon.unblog.fr/2013/07/27


Corinne Touzet est adorée par le public. Elle est émouvante, modeste dans le rôle de cette femme simple, si mal mariée. Jérôme Anger est Gabriele, l’homosexuel qui va être déporté. Il sait communiquer le désespoir et la peur de cet intellectuel qui ne peut pas comprendre la haine. Il sera certainement le plus beau souvenir d’Antonietta.

Marie Laure Atinault

  

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Corinne Touzet au plus haut de son art

Corinne Touzet est exceptionnelle, bouleversante de vérité et de sensibilité. Elle se hisse au plus haut de son art, laissant deviner un cœur solitaire, sincère, déchiré, naïf, croyant trouver l’amour avant que Gabriele ne casse l’illusion devenue insupportable. Elle vous tire les larmes quand son besoin de tendresse devient trop pressant et qu’elle réalise qu’elle n’en n’a pas eue depuis son mariage ; son mari n’étant qu’une brute épaisse et rustre insensible même dans le lit conjugal (quand celui-ci reviendra, le soir, du défilé, il demandera à sa femme de venir rapidement au lit, pour concevoir un enfant en l’honneur de ce jour d’apogée du fascisme : « Le sixième, on l’appellera Adolfo »).

Quant à Jérôme Anger, il est brillant et subtil en intellectuel exclu de la radio pour «cause d'homosexualité». Un petit bijou que cette pièce qui claque comme une cinglante provocation dans le régime fasciste, tout roidi dans ses principes autoritaires. Un moment de grâce exceptionnelle, de ceux qui marquent la mémoire du théâtre où la grandiloquence du rêve fasciste vient ainsi se heurter aux conditions de vie modestes des Romains.

Publié le dimanche 29 mars 2015 à 22:59

"Une journée particulière" : un immense moment de théâtre


Transposer un chef d'œuvre du cinéma italien, Une journée particulière,d'Ettore Scola, immortalisé par Sophia Loren et Marcello Mastroianni sur les planches avec des acteurs de la télévision (Corinne Touzet et Jérôme Auger), voilà qui avait de quoi relever de la gageure et susciter bien des préventions. Et pourtant, ce spectacle est une des plus formidables propositions du moment.

Sur scène : une journée, un lieu, un huis clos. La journée est historique : le 8 mai 1938, à Rome, au moment où Hitler rencontre Mussolini pour la signature de l’axe Rome-Berlin mais elle est particulière avec la rencontre, sous l’œil suspicieux de la concierge, de deux êtres vulnérables et solitaires meurtris par un régime liberticide qui les opprime. On va alors assister à un huis clos entre Antonietta, épouse d'un petit fonctionnaire fasciste et brute, bonne mère de famille traditionaliste, sans éducation, abandonnée à ses casseroles et bien fondue au creux du modèle dominant de l’épouse docile et machine à reproduction et Gabriele, un dandy intellectuel anti-fasciste, ancien chroniqueur à la radio mis à pied pour « défaitisme » et « déviance » Entendez : un homosexuel.

Une mise en scène comme un instant suspendu

D’une élégance précise, d’une maîtrise aboutie, donnant à voir cet implacable combat qui se noue entre les élans du cœur et les normes sociales, cette pièce est un pur plaisir. La mise en scène de Christophe Lidon est ingénieuse avec un astucieux ballet de rideaux blancs qui resserre le jeu des comédiens et rend palpable la crainte qu'éprouve Antonietta à l'idée de s’extirper du cadre établi.

Mieux : l’omniprésence du blanc du linge étendu renforce l’impression d’un instant suspendu pour les protagonistes. Elle traduit avec brio la lutte qui se joue entre le désir de liberté des personnages et les contraintes qui pèsent sur eux, la tension entre une volonté de légèreté et la chape de plomb posée sur leurs existences par le régime. C’est alors que va se composer malgré eux une danse de séduction, une folle ronde des cœurs, qui s’abîment sur les brisants du désir avec la révélation d’une barrière a priori infranchissable : l’homosexualité de Gabriele.

http://www.ptitblog.net/theatre

VALEURS ACTUELLES - 15 Avril 2015


Culotté et réussi


Il était plus qu’osé de proposer un autre éclairage de « Une journée particulière »,formidable film, merveilleusement interprété, qui a empli d’émotion tout un chacun. Le pari est réussi : c’est une approche complètement théâtrale et parfaitement intimiste, pour ce huis clos proposé dans la petite salle du Petit Montparnasse, qui s’y prête parfaitement.


Points forts :


- Des comédiens isolés dans leur bulle qui peu à peu s’apprivoisent, touche par touche, et vont tisser une bulle commune. Un jeu délicat très intériorisé pour Antonietta, Corinne Touzet, tout en retenue. Alors que Gabriele, un Jèrôme Anger, sensible et plus expansif, joue merveilleusement son dernier tour de piste, en quelque sorte, étonné, séduit. Emmanuele, le mari d’Antionetta, odieux, suffisant, est macho à souhait; et la concierge, insinuante, curieuse, méfiante, est parfaitement campée par une excellente Huguette Hatem qui a également fait la traduction du texte.


- Une mise en scène astucieuse, où le côté enfermement est intelligemment et esthétiquement suggéré par un jeu de rideaux blancs simulant un intérieur et qui servent également d’écran pour projeter des scènes de la vie intime, le petit déjeuner des enfants d’Antonietta ou les conversations téléphoniques de Gabriele avec son amant. Mais aussi ce qui se déroule à l’extérieur en voix off, le défilé, les discours politiques, en noir et blanc, présents mais comme irréels et hors d’atteinte pour le couple, qui vit une réalité tout autre : personnelle, unique et précieuse.


- Une émotion palpable dans la dernière scène, un précieux moment de théâtre, tant Antonietta veut retenir de l’intérieur et se repasser cette rencontre, cette écoute, ce respect dont elle a été l’objet.



En deux mots:

Une délicate parenthèse. On vibre, tout à l’écoute de cette perle qui naît sous nos yeux. Beaucoup d’émotion avec le bruit des bottes du fascisme en toile de fond.


CATHERINE BONTE DE CUNIAC

Reprise parisienne en 2015 (Théâtre du Petit Montparnasse)

 Le Télégramme - 3 mai 2015


"Présentée il y a deux ans au Festival off d'Avignon, la nouvelle adaptation de Christophe Lidon, jouée par deux vedettes du petit écran, Corinne Touzet dans le rôle d'Antonietta et Jérôme Anger dans celui de Gabriele, a toutes les qualités pour mettre en valeur cette oeuvre dense, brutale et sensuelle sur la rencontre de deux solitudes à l'époque troublée du fascisme.  ....

Tous deux font de cette « Journée particulière » un beau moment de théâtre qui mêle petite et grande histoire."


Jean-Luc Wachthausen