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La vie est un songe
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A suivre ...

L'ART DE SUZANNE BRUT

de Michael STAMPE


Avec Marie-Christine Danède


Premières représentations : mai 2017 - CADO

Théâtre des Déchargeurs du 31 octobre au 23 décembre 2017

http://www.lesdechargeurs.fr/spectacle/l-art-de-suzanne-brut

LeMonde.fr  THEATRE AU VENT

Photos Leonard

http://delacouraujardin.over-blog.com/2017/11/l-art-de-suzanne-brut.html

(...) Là, il me faut tenir mon enthousiasme en bride pour ne pas vous en dire plus et ainsi ne pas compromettre le plaisir que vous aurez à découvrir ce texte dit de façon aussi particulière que magistrale.

C'est n'en doutons pas une réelle composition que l'interprète nous offre ici et l'un de ces rares spectacles que l'on aimerait déjà revoir alors même que les applaudissements crépitent encore.

Simone Alexandre

http://www.theatrauteurs.com/archive/2017/11/02/l-art-de-suzanne-brut-de-mickael-stampe-5995221.html

THEATRAUTEURS.com

"Le Petit Rhapsode"

1er nov Richard Magaldi-Trichet

Christophe Lidon adapte avec toute sa douceur et sa sensibilité habituelles le texte de Michael Stampe. Dans une scénographie souvent en demi-teintes, aux mouvances lumineuses et poétiques, il accompagne une émouvante Marie-Christine Danède dans sa Suzanne pas si naïve et pas si bête que les sœurs veulent bien le croire. Comme toujours dans cette bondieuserie affichée, le diable n'est jamais loin. Le rouge du sang et de la violence peut alors éclater. Livrée à ses démons comme à ses saintes, Suzanne peint et nous embarque peu à peu dans son récit. Nous restons voyageurs muets et admiratifs devant son génie pur et inné.

De la cour au jardin


L'art brut de Suzanne

2 Novembre 2017 Rédigé par Yves POEY et publié depuis Overblog

http://blog.lefigaro.fr/theatre/2017/11/marie-christine-danede-une-pre.html

  

Le Figaro.fr - Armelle Héliot

Monologue dramatique de Michael Stampe interprété par Marie-Christine Danède dans une mise en scène de Christophe Lidon.

Avec "L'Art de Suzanne Brut", Michael Stampe a écrit un monologue dramatique qui plonge au coeur du drame rural, de la situation des simples d'esprit isolés, reclus, rejetés et/ou internés dans des asiles-mouroirs et de l'art en tant que création spontanée inscrite dans le registre générique de l'Art brut.

Il donne la parole à un personnage fictionnel retranché dans un monde intérieur profondément mystique dans lequel transparaît, comme source d'inspiration, la figure de Séraphine Louis dite Séraphine de Senlis, femme de ménage et peintre autodidacte reconnue de son vivant avant d'être internée dans un asile psychiatrique, notamment par son mode opératoire, avec l'utilisation de matériaux de récupération pour fabriquer sa peinture.

Née dans un milieu plébéien frustre avec une mère mal-aimante, sans doute atteinte d'arriération mentale, Suzanne Brut est apparemment murée dans le silence, la parole conversationnelle étant réduite aux bribes indispensables en relation avec sa tâche de servante dans un couvent abritant un asile.

Mais elle est habitée par la foi en la Sainte Vierge et Sainte Jeanne, dont elle ne cesse de faire le portrait, qui sont ses interlocutrices privilégiée et ses guides pour supporter sa vie et un passé qui l'obsède.

Et son flux de pensée tourne en roue libre et se matérialise, d'imploration en confession extatique, en une irrépressible logorrhée psychotique quand elle est seule, un cri conte la violence du monde et une plainte contre l'indifférence des autres.

Délivrer une telle partition d'obédience naturaliste et le pathétique de la situation sans verser ni dans le mélodrame ni dans le numéro d'acteur nécessite un subtil travail d'interprétation sensible capable de susciter la juste émotion compassionnelle.

Ce que réalise magnifiquement Marie-Christine Danède sous la direction de Christophe Lidon qui signe également la scénographie simple, un prie-Dieu posé sur une minuscule estrade symbolisant le grabat de la protagoniste qui circonscrit un exigu espace de jeu à la mesure de la minuscule place sur terre qui est octroyée à celle-ci.

Elle réussit une incarnation aussi sensible que magistrale en donnant corps et voix à une femme égarée et une âme tourmentée tout en évitant les écueils de la victimisation excessive comme de l'angélisme.

MM

http://www.froggydelight.com/article-19644-L_Art_de_Suzanne_Brut.html

  

Michael Stampe invente Suzanne Brut, petite soeur de Séraphine de Senlis et des génies de l'art hors normes, qu'interprète magistralement Marie-Christine Danède, dans la miniature polychrome mise en scène par Christophe Lidon.


«Où viennent s'installer les estrades pompeuses de la Culture et pleuvoir les prix et lauriers sauvez-vous bien vite: l'art a peu de chance d'être de ce côté. (c) Le vrai art, il est toujours là où on ne l'attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L'art, il déteste être reconnu et salué par son nom. Il se sauve aussitôt. L'art est un personnage passionnément épris d'incognito.» disait Jean Dubuffet dans L'Homme du commun à l'ouvrage. Ainsi va Suzanne, inconnue et cachée dans un couvent du Périgord, rôdant dans la grange la nuit venue pour y voler de la peinture. Elle la mélange aux herbes et aux fleurs dans lesquelles elle aime à se coucher pour mieux entendre le vol des abeilles. Autour d'elles, il y a les autres folles qu'on a cloîtrées, les soeurs acariâtres et les Allemands qui ont réquisitionné le couvent. C'est la guerre. Les vivres manquent, mais Suzanne n'en a cure, tant qu'elle peut trouver des «bois» pour peindre le visage de la sainte Vierge et de son amie sainte Jeanne, qui vient régulièrement la visiter pour une petite causette. Elle peint des auréoles merveilleuses, des manteaux extraordinaires pour habiller la bonne Marie, qu'elle craint un peu mais qu'elle aime dévotement. On pense à Camille Claudel, grelottant dans l'asile de Montdevergues, à Séraphine de Senlis et au secret de ses pigments chatoyants, et à tous ces artistes, géniaux et fous, habités et enthousiastes, à ce point incompris des hommes qu'ils ne peuvent plus se vouer qu'aux saints pour survivre.

Simple et sublime

Le texte de Michael Stampe est à la fois drôle et poignant. Comme une mosaïque faite d'éclats de lumière et de petites touches narratives, il raconte la triste histoire de Suzanne et le drame qui l'a conduite à demeurer enfermée au couvent. La mise en scène de Christophe Lidon est économe et efficace. Suzanne est là, entre la chaise et le lit, sous lequel elle cache ses planches extraordinaires pour que le médecin ne les lui vole pas toutes. Le piédestal sur lequel se tient la comédienne sert de support à des projections colorées qui rappellent la technique du dripping et la douceur du vent faisant ondoyer la prairie. Marie-Christine Danède interprète Suzanne avec un talent éblouissant. La voix adopte un timbre rocailleux qui rappelle le phrasé chaud et pierreux du Périgord, les intonations sont mesurées avec une subtilité remarquable; chaque geste dit à la fois la liberté intransigeante du personnage et la folie, la solitude et le dénuement qui l'affectent. Suzanne apparaît dans toute sa complexité psychologique, à la fois enfant demeurée et artiste transfigurée, sublime et poignante, humaine et sainte, pitoyable et admirable. Le magnifique travail de toute l'équipe qui réussit à créer cette miniature naïve et précieuse est à saluer et à chaudement recommander !

Catherine Robert

  

©

Publié le 16 novembre 2017 - N° 259

  

L’Art de Suzanne Brut

LA TERRASSE - 16 novembre 2017

http://www.journal-laterrasse.fr/lart-de-suzanne-brut/

FROGGY'S DELIGHT

http://www.lejdd.fr/culture/theatre/au-theatre-cette-semaine-devaste-moi-ramona-lart-de-suzanne-brut-3495755

  

Sur la petite scène, une table, recouverte d’un tissu blanc. Sur la table, un prie-dieu. Une femme apparait, qui entend des voix. Celles de Sainte Jeanne, de la Vierge Marie. Elle parle avec un accent qui sent la terre. C’est Suzanne, «muette en dedans, très bavarde en dehors», qui peint, sur des bouts de bois, de planches, ramassés ici ou là. Les couleurs, elle connaît, les mélanges, aussi. A la peinture trouvée dans des vieux pots abandonnés, elle ajoute, à l’instinct, du jus de pissenlit, un œuf, du crin, du salpêtre ou encore de la carotte sauvage, son «amie». Enfermée dans un couvent du Périgord, occupé par les Allemands, elle crée pour exister.

Le texte de Michael Stampe* fait entendre cette voix intérieure. Il rend hommage à ceux que la société rejette, parce que différents ou considérés comme «fous», et à l’art brut. La mise en scène minimale et la scénographie de Christophe Lidon font surgir la nature, les couleurs. La comédienne Marie-Christine Danède est pleinement cette femme simple. Elle lui donne une densité, une vérité et une force confondantes.

Par Sarah Paillou

(Jean-Louis Fernandez)

le 17 novembre 2017

La sélection théâtre du JDD cette semaine

L’art de Suzanne Brut**

ARTENSION n° 148


 Premières représentations : mai 2017 - CADO


            Théâtre des Déchargeurs du 31 octobre au 23 décembre 2017

L'ART DE SUZANNE BRUT

de Michael STAMPE


Avec Marie-Christine Danède


Festival d'Avignon 2019 du 5 au 28 juillet

Théâtre des Halles  - Salle de la Chapelle

L’ART BRUT SOUS LE VOCABLE DE JEANNE


Lieu tout trouvé que cette chapelle du couvent Sainte-Claire pour y entendre L'Art de Suzanne Brut ! N'est-ce pas ici que Laure apparut à Pétrarque, le 6 avril 1327 ? Comme un Van Gogh, un Miró. Première et ultime image de cette pièce de Michael Stampe, une histoire de l'acte créatif artistique. Une histoire aussi de la folie qui submerge Suzanne, enfermée dans le couvent de Saint-Pardoux, celui de Saint-Pardoux-la-Rivière qui fut une prison pour femmes au début du XIXe siècle.

  

http://www.lecurieuxdesarts.fr/2019/07/l-art-brut-sous-le-vocable-de-jeanne-festival-d-avignon-2019-iv-iv.html

  


De ce lieu dirigé par des sœurs, l'on saura juste "qu'il est occupé par les boches". De Suzanne, l'incandescente Marie-Christine Danède, que sait-on ? Elle est folle. A-t-elle occis Norbert violeur de sa sœur Marcelle ou son père n'est-il pas l'assassin ? La seule certitude c'est que sa mère l'a abandonnée dans ce couvent de Dordogne. Tout remonte dans sa tête, " des bruits de mémoire " lorsqu'elle évoque cet avant resurgissant.


Nous sommes dans sa chambre meublée seulement d'un prie-Dieu. Tel le fauteuil de Van Gogh, celui de la présence-absence, devenant la chaise surréaliste de Miro lorsqu'elle y pose un œuf. La chambre d'une peintre. Comme elle est folle et qu'elle peint, il est obligatoire de la classer artiste de l'art brut ! Que je sache, Jean Dubuffet, l'homme de l'art brut, le peintre des Paysages mentaux avait tout son entendement ! Le bois est son support comme chez Gaston Chaissac. Sa peinture sera une mixture de ce qu'elle trouve, du Ripolin mélangé avec du jaune d’œuf et du jus de carotte sauvage.


Dans un dialogue muet - c'est la voix de la pensée de Suzanne que l'on entend - elle interpelle la Vierge et surtout Jeanne auxquelles elle parle de sa peinture, une recomposition de " ce souvenir qui obéit à ses mains [...] ces bouts d'images dans sa tête ". Que peint-elle ? Son auto-portrait que lui a commandé son médecin dont elle perçoit parfaitement les arrières-pensées mercantiles d'appropriation de sa production. Une sainte Vierge, les yeux fermés, dans l'éblouissement de ses ors. " Peut-être que j'arriverai à parler aux humains. Qui sait ? ". Certitude.


Les mots de Michel Stampe parlent à notre cœur dans cette belle vision de Christophe Lidon portée par la justesse de l'interprétation de Marie-Christine Danède. Comme le souvenir de ces canivets glissés dans notre missel, ce dialogue que nous avions avec les saints, Marie-Christine le poursuit pour nous. 


          Gilles Kraemer - représentation du lundi 8 juillet 2019

LE CURIEUX DES ARTS – Gilles Kraemer - 8 juillet 2019